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ACFA LES ÉDITIONS ACFA - "NAPOLÉON ET MOI !" DE J.ROTILY |
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Montage photo © Jocelyne Rotily |
A PROPOS DE "NAPOLÉON ET MOI !" JAMES MCNEILL WHISTLER EN CORSE, 1901 DE JOCELYNE ROTILY (Février 2006)
MICHÈLE CASTELLI
"Le peintre des "nocturnes" en quête de soleil", Corse Matin, Dimanche 27 avril 2008 En 1901, James Whistler, le célèbre peintre américain, est au faîte de sa gloire. Très attaché à la France où, jeune homme, il est venu étudier la peinture, il partage son temps entre Londres et Paris. Son nom est associé aux personnalités les plus en vue de l'époque : des peintres : Courbet, Degas, Manet, Monet ; des écrivains : Baudelaire, Oscar Wilde et surtout son fidèle ami, Stéphane Mallarmé. En 1863, il a participé au "Salon des refusés" où son tableau, "La dame blanche" l'a immédiatement fait connaître, car il a suscité l'étonnement, l'admiration et les sarcasmes de ceux qui voulaient y trouver une interprétation anecdotique, au lieu d'y voir une étude sur la couleur blanche. Dans le courant artistique du XIXe siècle, les artistes associent volontiers musique, littérature, et peinture. C'est ainsi que les oeuvres de Whistler portent des titres empruntés à la terminologie musicale : "Arrangement en gris et noir", "Harmonie en bleu et argent"... Ses "Nocturnes", vues nocturnes de Cremorne Gardens à Londres, ont provoqué une grande polémique. Attaqué par John Ruskin, historien d'art, Whistler lui a intenté un procès en diffamation. C'est que l'artiste est d'humeur "rebelle et belliqueuse". En cette fin de janvier 1901, le peintre, âgé de 67 ans, est un homme surmené, mélancolique, désespéré par la mort de sa femme Béatrix. Arrivé à Marseille, après un périple en Afrique du Nord, il consulte un médecin qui lui conseille de se rendre en Corse "pour passer deux semaines au chaud, au soleil." Le séjour va, en fait, durer beaucoup plus longtemps, du 26 janvier au 1er mai. Ce conseil n'a rien de surprenant, la ville d'Ajaccio est signalée dans les congrès médicaux internationaux de Berlin, en 1897, de Paris en 1900, comme une station hivernale "supérieure à toutes celles de la Méditerranée, pour la simple cure d'air". Les touristes, des continentaux, des Anglais, des Allemands font partie d'une clientèle privilégiée accueillie au luxueux Grand Hôtel d'Ajaccio, ou à l'Hôtel Suisse, un peu plus modeste, où descend Whistler.
C'est ce séjour, présenté sous forme de journal, biographie romancée, que raconte, avec talent, Jocelyne Rotily, historienne de l'art américain, dans l'ouvrage intitulé : "Napoléon et moi ! " Pourquoi ce titre ? Dans une lettre à un ami, Whistler écrit : "Vous serez amusé de me trouver en train d'écrire calmement depuis l'île de Bonaparte. Vous savez heureusement qu'il n'est pas dans mes habitudes de chercher à épater le monde grâce à la gloire des autres. Tout de même, Napoléon et moi !" Le journal s'appuie sur divers documents cités en notes, en particulier la correspondance du peintre et surtout ses lettres à sa belle-soeur, Rosalind, confidente et gardienne de son oeuvre. L'auteure relate les journées du peintre qui profite du climat ensoleillé dans les jardins de l'hôtel "près des orangers", mais subit aussi les intempéries d'un hiver particulièrement rigoureux. Elle le décrit dans la rue Fesch, s'arrêtant aux échoppes, ou admirant les effets changeants de la lumière sur la ville. Il se lie d'amitié avec Jean-François Peraldi, le conservateur du Musée d'Ajaccio, avec qui il discute peinture. Il part en mer avec avec un pêcheur. Mais surtout, malgré l'âge et la fatigue, il dessine et il peint. Il retrouve en effet son goût de jeunesse pour les eaux-fortes, à la manière de Rembrandt qu'il admire infiniment. "À Ajaccio, loin des routes habituelles, comme il se plaît à le souligner, James va réaliser une série de dessins, eaux-fortes, pastels et peintures d'une beauté profonde et mélancolique. Il a dessiné Ajaccio et ses modestes pêcheurs, ses marchands, ses forgerons... ses femmes à l'enfant..." Ses oeuvres sont reproduites à la suite du journal où l'auteure les a présentées et analysées. On trouve également des photographies prises en Corse en 1905 par une voyageuse anglaise, Margaret d'Este. Lorsqu'il quitte la Corse, Whistler est en meilleure santé et il a appris à se détendre. Comme ce sera le cas pour Joseph Conrad, vingt ans plus tard [1], la Corse a été un bain de jouvence qui lui a donné redonné l'inspiration. "Napoléon et moi !" offre ainsi la lecture d'un vrai texte littéraire, la documentation d'un livre d'art et une intéressante iconographie, celle de l'oeuvre corse de l'artiste, réunie pour la première fois. "Napoléon et moi ! " James McNeill Whistler en Corse - 1901, par Jocelyne Rotily - ACFA Editions - février 2008 - 25 € TTC. © Michèle Castelli, écrivaine d'origine corse, est l'auteur de La Veuve Blanche, Un chat qui vient de loin, et de sa suite, Marie et le secret de Tanah (romans publiés chez Albiana). Elle tient aussi une chronique littéraire dans le quotidien Corse-Matin NOTES DE BAS DE PAGE[1] .cf Bleu Conrad par Maddalena Rodriguez-Antoniotti-Albiana.
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En Corse, ce livre est en vente : à Ajaccio (chez La Marge et Album), à Bastia (chez Terra Nova, Librairie Papi Socopal, à Corte (Librairie de Flore, Maison de la Presse A. Valentini) et à Propriano (Librairie SARL Marine Presse). A Marseille : Librairie Prado Paradis, L'Odeur du temps, Le Lièvre de Mars, Fondation Regards de Provence, Librairie Regards (Musée de la Vieille Charité), L'Histoire de l'oeil, A Aix-en-Provence : Vents du Sud, ... A Cassis : Le Préambule.
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